Société d'études historiques et archéologiques du Goëlo

 Conférence de Jean-Paul Le Buhan – 27 septembre 2024

Le  vendredi 27 septembre 2024  à 17h00, la Séhag accueillait à la salle de la Pomme de l’Abbaye de Beauport un de ses présidents honoraire, Jean-Paul Le Buhan dqui nous a donné une conférence passionnante sur les signes de métier, une héraldique roturière tiré de son dernier livre paru en 2024 aux éditions Yoran Embanner.

Les marques de marchand et d’artisan, celles du travail de la pierre, du bois, du métal et du tissage sont inscrites dans la pierre, sur des linteaux, des pierres tombales…Les imprimeurs-typographes ont créé au XV-XVIe siècles de foisonnantes illustrations des passions de leur époque. Cette activité innovante a diffusé le savoir et préparé l’expansion de l’Europe au monde dont se découvrait de vastes continents. Il se découvre alors que la terre n’est ni plate ni carrée, et qu’elle tourne vraiment autour du soleil.

Un signe, le Quatre-de-chiffre, a eu la faveur de ces métiers qui, alors, s’organisaient. D’usage pratique, il signait les actes d’affrètement, les marchandises qui s’échangeaient entre Nantes, Anvers, Bilbao, l’Andalousie et St Malo. On les trouve à Vitré, sur des calvaires du Léon, à Dinan ou Lannion, sur les tombes des audacieux maîtres de barques de Penmarc’h cherchant fortune entre Anvers et Bordeaux enfin les cachets des « tixiers » de Quintin apposés sur les toiles dite de Bretaigne.

Les Signes de métier invite à la découverte, aussi à comprendre, la montée en puissance des échanges internationaux entre les états de l’Arc Atlantique, voire de la Méditerranée. Leduché de Bretagne, riche de sa singularité, jouait à plein son rôle d’interface entre l’Europe du Nord et le Sud.

Il n’en reste pas moins que ces signes recèlent bien des mystères. Comment interpréter cet immense héritage peu connu. Comment furent attribués ces signes ? Ce sont nos questionnements auxquels nous tentons de répondre.